top of page

Chronique #1 Jéricho : la tête dans les nuage

Dernière mise à jour : 16 juin 2020

En ces temps de confinement vous cherchez un livre de science-fiction dystopique avec pour thème du virtuel et de l’écologie ? la bouquiniste propose un livre assez récent, pas trop futuriste et assez court. Restez pour le découvrir !


La bouquinerie est fière de vous présenter sa première chronique où je mêle avis littéraire et representation dans l'art.

Voici Jéricho : la tête dans les nuages tome 1 paru en février 2019 aux éditions livresque et écrit par Guillaume Desgeorge. Un auteur fort sympathique que j'ai aimé rencontrer sur un salon du livre.



« Le monde n'est pas comme tu crois.» Jéricho

Résumé :


A la fin du 21ème siècle, les hommes vivent dans de grandes métropoles et passent une grande partie de leur temps dans des mondes virtuels. Les nations, elles, se disputent la ressource la plus rare de la planète : l’eau potable. Dans ce monde aride, Ange mène une vie heureuse. Journaliste en herbe et future épouse de Paul, promu à un brillant avenir dans la Compagnie d’élite du gouvernement, tout semble sourire à la jeune femme. Un jour, alors qu’elle évolue dans un univers virtuel, Ange fait une rencontre qui lui ouvre les yeux sur le monde qui l’entoure et qui risque de la dévier de son avenir tout tracé… en direction de Jéricho.


Nombre de pages : 200 pages

Prix broché : 14,90 €

prix numérique : 4,99 €


Le monde de Jericho 

C’est un monde futuriste, où règne le virtuel. Tout passe par le factice ou presque. Les rencontres, les sorties, le travail, l’école… Tout s’effectue dans des cabines de réalité virtuelle, où tout est possible, même changé d’apparence. Il y en a dans chaque maison. Ce qui réduit fortement le contact humain. On peut aller n’importe où, vivre n’importe quelle expérience sans bouger de chez soi.


Le virtuel peut-il supplanter la réalité ? Et à quel prix ? 


Rare sont la personne à pouvoir sortir. Il leur faut une autorisation et des drones surveillent avec la reconnaissance faciale puis verbalisent les non-autorisés. Les nations se disputent les ressources pour préserver leur pays et leur pouvoir. Car plus il y a de ressources plus le pouvoir et grand. 

L’auteur aborde l'obsession de l’homme à contrôler les ressources au dépend de la nature et les problèmes écologiques que l’ont connaît déjà à plus petite échelle mais qui pourraient grandir si l’on ne fait rien. L’environnement extérieur de l’histoire souffre de grosses chaleurs et d’un manque d’eau. D'ailleurs l’eau est rationnée. Les personnages adoptent un comportement éco-responsable par force pour sauver le peu qu’il y a a sauver. Mais n’y a-t-il pas une autre solution ? 

Tout cet univers nous rappelle notre monde actuel. C’est ce qui est troublant avec ce livre. Car oui, c’est de la science-fiction mais un scenario tellement plausible, tellement à notre porté que c’est un peu effrayant. D’ailleurs notre monde actuel y ressemble. Nous faisons des lives avec d’autres gens pour des choses simples comme un apéro, discuté ou même pour le travail et l’école... Sortir avec autorisation, des drones contrôleurs... le numérique est encore plus présent depuis ce confinement ! 

Et notre planète se porte un peu mieux, dans Jericho, ce sont des mesures drastiques prise par le gouvernement face à l’urgence environnementale et c’est presque trop tard. Alors que nous, avec la même règle, elle commence à aller un peu mieux. Et si la fiction dépassait la réalité ?


Les oeuvres qui m’inspirent


Pawel Kuczynski représente bien, dans les  oeuvres que j’ai choisi, le monde virtuel et les conséquences de notre surconsommation qu’il engendre. 

L’isolement malgré le fait d’être connecté avec les autres. De commencer à se contenter de la réalité augmentée. Représenté par la masse sombre humanoïde en haut d’un immeuble (1), le casque agrémenté de verdure illustre bien l’augmentation de cette réalité. Comme si l’humain pouvait la rendre encore plus belle. Sauf que la chirurgie esthétique pour dame nature n’existe pas, elle se débrouille très bien toute seule pour se sublimer.


Pourquoi augmentée ? A-t-elle besoin d’être augmentée ?


Cet éloignement psychique des gens, de nous même et de la réalité que Guillaume Desgeorge étaye avec le monde de son ouvrage sonne comme une mise en garde d’un avenir proche. Nous surconsommons tout à l’heure actuelle, en nous oubliant, oubliant les gens autour de nous : famille, amis... Pawel Kuczynski a exposé des téléphones portable comme des îles solitaires (2). Il y a comme un parallèle avec la cabine virtuelle chez Ange, notre héroïne. Un endroit connecté, en manque de contact humain. Il peint aussi une famille assise autour d’une table, tous yeux rivés sur un écran (3). Tous ensemble de tout âge côte à côte et pourtant loin les uns des autres. Tout échange est avorté pour l’écran. Vivant en campagne, je me sens un peu isolée de tout ça. Mais lorsque je suis allée voir un ami qui habite en ville et une grosse ville, nous avons pris le métro et le tram, j’étais médusée de voir autant d'yeux rivés sur le téléphone portable. Les gens sont comme hypnotisés. Un rame de métro sous silence, aucun contact ni échange visuel ou physique. Un monde aseptisé d’humanité !


Est ce notre avenir ?


Ecriture et personnages


Guillaume Desgeorge fait naître Ange, une jeune femme qui a grandi dans ce monde virtuel. Malgré tout elle reste simple, passionnée et rêve de ressentir la nature pour de vrai, si je puis dire. Sa vie se déroule sans encombre et bascule lors d’un simple rendez-vous. Nous pouvons facilement nous identifier à Ange. Elle représente le héros à la force tranquille.  Réfléchie dans ses actions et consciente des conséquences. Ange est fiancée à Paul. Un personnage très intéressant, le jeune premier qui à de l’ambition mais des principes. Même si, je vous avoue que j’aurai aimé le secouer plus d’une fois. J’ai aimé suivre l’évolution, les doutes et la peurs de ces deux personnages face à l’intrigue.

La plume de l’auteur est fluide, précise et sans mot trop compliqué. Mon appréhension était de trouver des mots compliqués propre à l’univers du livre. Peut-être un cliché sur le genre de la science-fiction ! Je fus contente que non, tout y est clair, même les passages techniques sont simples à comprendre. Sa fluidité et sa clarté ont fait que je l’ai dévoré en deux nuits. On sent que c’est le premier roman de Guillaume, il est prometteur sans conteste. Je tiens à souligner le travail de recherche qu’il a effectué, il est très enrichissant. Je ne peux en dire plus sans vous en dévoiler ! 

L’action peut mettre du temps à venir, pour certains. Je répondrais que c’est nécessaire pour discerner les enjeux de ce monde et le cheminement de notre héroïne. Une fois, l’action installée, elle campe jusqu’à la fin de manière inattendue ! 

En conclusion, j’ai beaucoup aimé découvrir ce livre. Un style clair, concis et bien pensé. Des chapitres courts, de l’action et une bonne intrigue. Une histoire futuriste mais tellement réalisable. Sans oublier une couverture vraiment superbe réalisée par Thibault Benett. Un bon cocktail en somme ! 

Le tome 2 sort bientôt, restez à l’affût. Je peux vous dire qu’il est encore mieux, avec plus d’action et de rebondissements. J’ai eu le plaisir de le lire en bêta lecture. On se régale davantage et son écriture est plus confiante. Je trépigne d’impatience de le relire !


Et n'oubliez pas "Books could be dream"


Retrouvez Guillaume Desgeorge sur sa page auteur :


Pour trouver le livre :

69 vues1 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page