Le rayon science-fiction accueil une nouvelle, en auto-édition : Metallpanzer écrit par VII. Je remercie l'auteur pour sa confiance pour ce service presse.
Nombres de pages : 20 pages
Prix : gratuit (amazon et Kobo)
Date de parution : Juin 2020
Résumé :
S’il y a bien une chose qu’Eliot vénère plus que tout, ce sont les pensées de Mao Zedong. S’inspirant des principes révolutionnaires du « Grand Timo », il rédige un Petit manuel de subversion en milieu étudiant. Contre toute attente, sa brochure rencontre un succès inattendu. Malheureusement pour le jeune garçon, un hallucinant mastodonte appelé le Metallpanzer n’entend pas laisser la société sombrer dans le chaos communiste.
Ève avait pourtant averti Eliot que ce n’était pas une bonne journée pour les Capricornes…
"L'endoctrinement était devenu pour lui un sacerdoce difficile à supporter. C'est alors qu'il avait eu l'idée d'une approche moins archaïque et de se lancer dans la rédaction d'un fichier téléchargeable intitulé : Petit manuel de subversion en milieu étudiant." Extrait de Metallpanzer.
Metallpanzer est une nouvelle très courte mais percutante. On suit le jeune étudiant Eliot obnubilé par le grand Timo, Mao Zedong. Eliot est un personnage caricatural, un brin pathétique. Son endoctrinement lui fait perdre la réalité de son monde et lui donne une idée qui lui semble lumineuse. À l’instar du grand Mao et son petit carnet rouge, Eliot crée un manuel pour éveiller les consciences. Mais la suite ne se passe pas comme il l’aurait imaginé !
J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur, parfaitement dosée pour une lecture fluide et agréable. Le vocabulaire travaillé est une chose qui m’a énormément plu pour l’amoureuse des mots que je suis. J’en ai profité pour me pencher sur les autres talents que l'auteur possède. VII est aussi rappeur. Je fus surprise d’aimer sa musique. Le rap n’est pas mon genre de prédilection. Ici aussi, il manie les mots comme un jongleur.
Il y a un véritable travail de recherche et de compréhension du sujet exploité que ce soit dans les paroles de ses chansons que son écriture.
En lisant, j’ai eu l’impression que tout ce récit est tombé de son stylo avec une facilité déconcertante. Il analyse avec justesse les faits historiques. J’y vois – si je ne me trompe pas – un parallèle avec le massacre de la place Tiananmen de 1989 et une analogie de la censure politique menée par le troisième Reich. Mais très commune à tous gouvernements totalitaires. J'ai choisi cette vidéo de CNN qui illustre bien le contexte du récit. Cet étudiant en colère face aux blindés qui s’arrêtent devant lui. Comme Eliot et le metallpanzer avec une autre fin.
C’est intéressant de voir le contexte sous un autre angle. Pour le mouvement du 4 juin, ce sont des étudiants - entre autres – qui ont commencés à dénoncer la politique de Deng Xiaoping. Eliot milite ardemment pour défendre les idées du grand Timonier, contre cet état capitaliste. Tout comme les étudiants militaient contre les réformes du gouvernement de Den Xiaoping.
"Eve se replongea dans son exemplaire d'Astrothème pour éplucher les prédictions de cette journée qui s'annonçait aussi ennuyeuse que les précédentes.
– Tu ferais mieux de me masser les pieds. Depuis ce matin j'ai comme une désagréable contraction.
– Certainement un syndrome prémenstruel, lâche-t-il.
Il plaqua sa mèche sous sa casquette verte ornée d'une étoile et sautilla élégamment jusqu'à celle qu'il avait l'habitude d'appeler sa << valeureuse camarade très intime>>. Il fit délicatement glisser le pied d'Eve hors de sa pantoufle léopard et se mit à malaxer vigoureusement sa voûte plantaire.
– C'est quand la merde et le pet sont sortis que le ventre est soulagé !
– Pardon ? s'indigna-t-elle en roulant sa revue Astrothème, s’apprêtant visiblement à s'en servir comme d'un bâton." Extrait de Metallpenzer
Je ne vais pas encore parler de Metallpanzer ! À votre avis quésaco ?
Et bien je n’ai pas envie de vous le décrire, préférant vous laisser le découvrir. Je vous ai parlé de troisième Reich plus haut. – Courage les bouquineurs, encore un peu d’histoire, j’adore ça ! C’est bientôt fini– l’auteur y fait une brève allusion. C’est avec la première guerre mondiale que le char d’assaut connait un véritable succès sur les champs de bataille. D’ailleurs panzer signifie char en allemand.
Dans le récit, il représente la force, l’ordre et la justice. Sa mission : nettoyer la source gangrenant la bonne marche du peuple. Comme la censure politique totalitariste qui crève l’abcès avant qu’il ne se forme.
Le mot de la fin
Le seul ic de la nouvelle serait le manque de développement des personnages comme Ève, son père et les autres acolytes d’Eliot. D’un côté, je comprends. Eliot doit rester le centre de l’histoire.
C’est pour toutes ces petites choses et la finesse d’esprit de VII que j’ai beaucoup aimé lire et relire Metallpanzer. Une jolie découverte littéraire !
Si vous ne voulez pas que metallpanzer vienne vérifier que vous avez lu la nouvelle ! N'hésitez plus et foncez le lire sur kobo ou amazon.
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